Denis Piveteau, ancien directeur de la CNSA et conseiller d’Etat, Marcel Jaeger, professeur émérite Travail Social (CNAM) et président de l’UNAFORIS, Michel Laforcade, ancien directeur de l’ARS et cofondateur de l’IFD, ont répondu aux questions de Cyprien Avenel, sociologue.
Conférence-Débat 10 mars à Pontonx, à l'initiative du conseil départemantal des landes : morceaux choisis
« Cette crise du recrutement des métiers de l’accompagnement social et médico-social est une bonne nouvelle. Elle va permettre de prendre conscience de l’importance du travail social ! » (M. Jaegger).
« Ces métiers si mal vus (Aide à domicile, AES, aide-soignant etc.), alors que ces personnes, majoritairement des femmes, s’occupent des plus vulnérables » . Il faut revaloriser leur image dans cette société du mépris (M. Laforcade)
« L’utilité social du travail social est une question de politique publique. Partir du besoin fondamental de toute personne en capacité de décider ce qui est bon pour elle, ce qui revient à la question centrale de l’autodétermination et du pouvoir d’agir, est essentiel. Ce pouvoir d’agir renvoie en miroir au pouvoir d’agir du professionnel » (et donc du management). (D. Piveteau)
« Une des solutions sera d’aller vers la transversalité de l’intervention et la sortie de l’impasse de la logique réparatrice » (M. Jaegger)
« Mener une politique systémique et radicale est nécessaire. Il faut aussi développer une logique de « l’aller vers » : aller chercher les salariés, augmenter les quotas de formation et aller chercher les candidats » (M. Laforcade)
« Et si les travailleurs sociaux devenaient les experts afin de permettre à la société d’inclure les personnes vulnérables ? » (D. Piveteau).